Vous exercez en libéral et vos revenus sont fortement impactés par la fiscalité et les cotisations sociales ? Comme beaucoup de professionnels de santé, vous vous demandez quel statut juridique est le plus avantageux pour protéger vos revenus et votre patrimoine. Le régime BNC séduit par sa simplicité, mais entraîne souvent une fiscalité lourde. La SELARL, de son côté, permet de disposer de nombreux leviers d’optimisation fiscale mais impose un formalisme plus exigeant. Dans cet article, Contomed vous livre un comparatif clair entre SELARL et BNC et vous aide à savoir à partir de quel seuil il devient intéressant de changer de régime.
L’essentiel à retenir en quelques secondes
Avant de rentrer dans les détails, voici un comparatif entre SELARL et BNC synthétique et pratique pour identifier rapidement quel statut correspond le mieux à votre niveau de revenus.
La Stratégie : Bénéfice déclaré BNC > 1,5 fois votre besoin personnel annuel le passage en SELARL peut s’envisager. Exemple : vous avez besoin de 36 000 € et vous déclarez un BNC de 55 000 € la SELARL peut-être intéressante.
De manière basique en parlant de niveau de revenus :
- Bénéfice < 100 000 € → BNC : simplicité, peu de formalités, fiscalité acceptable à ce niveau.
- Bénéfice entre 100 000 € et 150 000 € → Zone charnière : la SELARL commence à présenter un avantage fiscal, mais le gain doit être comparé aux coûts et au formalisme exigé.
- Bénéfice > 150 000 € → SELARL : optimisation fiscale et patrimoniale forte grâce à l’arbitrage entre rémunération, dividendes et trésorerie conservée.
- Quel que soit le bénéfice → Accompagnement recommandé : un expert-comptable santé aide à simuler et à éviter une mauvaise décision en partant de votre besoin annuel.
Les différences concrètes entre BNC et SELARL
Au-delà du niveau de bénéfice, la vraie distinction entre BNC et SELARL se joue sur la fiscalité, les cotisations sociales, la souplesse de rémunération et le degré de formalités à réaliser. Ce tableau vous permet de visualiser rapidement leurs impacts concrets :
| Critère | BNC | SELARL | 
|---|---|---|
| Fiscalité | Imposition à l’IR sur 100 % du bénéfice | Soumise à l’IS, possibilité d’arbitrer entre rémunération et dividendes | 
| Cotisations sociales | Calculées sur la totalité du bénéfice | Calculées uniquement sur la rémunération versée | 
| Responsabilité | Protégée depuis la réforme 2022 (séparation patrimoine pro/perso) | Limitée aux apports (sauf faute de gestion) | 
| Comptabilité | Comptabilité de trésorerie (simplifiée) | Comptabilité d’engagement (plus complète) | 
| Coûts de fonctionnement | Moindres | Plus élevés (comptabilité, formalités juridiques) | 
| Souplesse de rémunération | Faible : bénéfice = rémunération | Forte : possibilité de lisser le revenu, conserver de la trésorerie | 
| Optimisation patrimoniale | Limitée, peu de capitalisation possible | Forte : possibilité de développer un patrimoine via la société ou une holding | 
Au-delà de la fiscalité, la vraie question à vous poser est la suivante : voulez-vous opter pour lasimplicité du BNC ou le contrôle précis que permet d’exercer la SELARL sur vos revenus et votre patrimoine ?
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Simulation chiffrée pour un médecin libéral
Rien ne vaut un exemple concret pour comprendre l’impact fiscal et social du choix de statut. Voici une simulation avec un bénéfice annuel de 150 000 €, représentative d’un praticien libéral.
| Scénario | BNC | SELARL | 
|---|---|---|
| Résultat avant cotisations | 150 000 € | 150 000 € | 
| Rémunération perçue | 150 000 € | 70 000 € | 
| Cotisations sociales | – 49 600 € | – 37 792 € | 
| Impôt sur les sociétés (IS) | — | – 6 801 € | 
| Impôt sur le revenu (IR) | – 16 211 € | – 4 559 € | 
| Enrichissement personnel | 84 189 € | 64 441 € | 
| Enrichissement de la société | — | 35 407 € | 
| Enrichissement global | 84 189 € | 100 848 € (+16 600 €) | 
Analyse de la simulation
En BNC, la totalité du bénéfice est taxée immédiatement, sans possibilité de lisser la fiscalité. À l’inverse, en SELARL, le praticien peut limiter sa rémunération à ses besoins réels et laisser le reste en société, où il sera moins taxé. Ce mécanisme permet de dégager un gain global de plus de 16 000 € par an, soit près de 20 % de bénéfices supplémentaires.
La SELARL prend tout son intérêt dès lors que vous n’avez pas besoin de retirer 100 % de vos revenus chaque année. C’est la clé pour capitaliser et réduire durablement votre fiscalité.
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Gestion fiscale et sociale
Installation et développement en tant que libérale
BNC ou SELARL : quel statut selon votre situation ?
Le choix du statut ne dépend pas uniquement du niveau de bénéfice souhaité, mais aussi de votre situation professionnelle et de vos objectifs personnels.
Quand rester en BNC
Le BNC convient aux praticiens dont les bénéfices restent modestes et qui privilégient la simplicité administrative. C’est le régime idéal lors d’un début d’activité ou lorsque l’intégralité des revenus est utilisée à titre personnel, sans volonté de capitaliser.
Quand passer en SELARL
La SELARL devient intéressante dès lors que vos revenus dépassent vos besoins personnels. Elle permet alors de laisser de la trésorerie dans la société, moins taxée, et d’arbitrer entre rémunération, dividendes et investissements. C’est également un statut pertinent si vous envisagez de vous associer, de préparer une transmission ou de sécuriser votre patrimoine.
Patrimoine et succession professionnelle : BNC ou SELARL ?
Au-delà de l’optimisation fiscale immédiate, le choix de votre statut a un impact direct sur votre capacité à investir et à préparer la succession de votre activité.
Le BNC : une capacité limitée à capitaliser
En BNC, la totalité des bénéfices est imposée et soumise aux cotisations sociales avant même de pouvoir être réinvestie. Chaque euro dégagé est donc amputé par la fiscalité, ce qui limite fortement la capacité d’investissement pour développer un patrimoine personnel ou professionnel.
La SELARL : un outil pour investir et transmettre
En SELARL, une partie des bénéfices peut être conservée dans la société et n’est soumise qu’à l’impôt sur les sociétés. Ces fonds peuvent ensuite servir à financer vos projets professionnels (achat de matériel, rachat de patientèle) ou patrimoniaux (immobilier via une SCI, création d’une holding). La SELARL facilite également la transmission progressive de votre activité libérale, en valorisant le capital social plutôt que les seuls revenus annuels.
Si vous souhaitez développer votre patrimoine ou préparer la succession de votre activité, la SELARL est un levier stratégique bien plus puissant que le BNC.
Le choix entre BNC et SELARL ne doit jamais se faire à la légère. Le BNC reste une solution simple et adaptée lorsque l’intégralité de vos revenus est consommée chaque année ou en début d’activité. En revanche, dès que vos bénéfices dépassent vos besoins personnels, la SELARL devient un véritable outil d’optimisation.
Chaque situation est unique, avant de prendre une décision, n’hésitez pas à faire appel à un expert comptable Contomed pour identifier la stratégie la plus avantageuse pour votre activité et vos projets à venir !
 
			 
			 
			 
			 
			 
			 
			 
			 
			 
			 
			 
			 
			 
			 
			